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Hier, j'ai passé plusieurs heures obligatoires à la Chambre de métiers.
J'ai eu beaucoup de chance, nous n'étions que 2 créateurs, tous deux en entreprise individuelle et en régime micro (j'ai finalement choisi ce régime dont je pourrai sortir au moment de ma déclaration d'impôt d'après un comptable). Grâce à cela nous avons évité le laïus sur la création d'une vraie société et l'embauche de personnel qui ne nous concerne pas et c'est heureux vu les difficultés actuelles ! Nous avions une expert comptable et une personne du service économique pour nous tous seuls.
Mon "compagnon artisan" était un homme qui prendra sa retraite dans quelques mois (le veinard) et qui souhaite l'arrondir en développant une activité qu'il mène déjà et qui est assez lucrative. Il a conçu, fabrique et vend des kits de modèles réduits (je ne vous dis pas plus par discrétion). Il nous a lu son business plan à trois ans.. et bien je l'ai envié. Oh pas bien longtemps car son domaine ne m'intéresse pas du tout mais il connait sa clientèle, les salons et les revues pro, il est connu. Il ne distribue que 20 modèles (ce qui facilite grandement les choses) et connait leur prix de revient, il en vend déjà et a calculé son C.A, ses couts et charges jusqu'en 2011 et a déjà calculé qu'avec le régime micro il sera gagnant fiscalement.
De mon côté tout est flou et incertain.
Pour répondre à certaines ; je ne me suis prévue aucune rémunération, d'ailleurs pour être franche je ne l'imagine même pas et serai très heureuse si la boutique rapporte de quoi payer le loyer et les charges d'ici quelques mois.
J'ai des projets de développement sur lesquels je compte pour me faire vivre mais ils sont tout aussi hypothétiques.
Et puis bien sûr j'ai encore appris des trucs désagréables et je me suis fait confirmer que je ne validerai pas de points de retraite à moins de cotiser moi-même. Parce que je ne suis plus indemnisée par l'assedic, un comble.
Adieu bon salaire, rtt, congés, collègues de travail sympas (j'ai toujours eu de la chance de ce côté)
Bonjour l'aventure à taton dans la semi-obscurité et l'espoir au bout.
Moi des regrets ? non ! Mais la trouille, oui.