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La souris à plumes
24 août 2010

Mordre la ligne blanche à pleines dents

Le propos qui suit va certainement paraitre complétement saugrenu ou non avenu à certaines d'entre vous.
Alors, je vous rappelle que je travaille dans un univers créatif qui se débat pour vivre, qui a l'obligation de toujours innover et qui est affaibli par la copie.

En cherchant un article dans un magasin Flaille (j'écris la plupart des noms de marque en phonétique afin de ne pas leur faire une pub supplémentaire dans les moteurs de recherche) je suis tombée sur un carton ouvert, contenant des articles de la collection de la rentrée. Mon regard s'est arrêté sur une guirlande de fanions triangulaires en tissus imprimés (huit dans mon souvenir et de tissus différents) reliés par un biais cousu... un classique de blogueuse.
J'ai tout d'abord souri un peu jaune, une taupe, un espion, une traitresse ?  (mes premières réactions négatives sont généralement très exagérées).
- Non, sans doute le travail normal de veille que se doit de faire toute marque ou agence de tendance.
La blogosphère créative française est une mine d'idées pour la grande distribution, à ce jour, je n'en connais pas d'aussi riche... à disposition et gratuite.
Depuis le début de l'année je me suis faite un pari à moi-même : cet hiver le jaune moutarde sera à la mode, je le vois sur vos blogs, les éditeurs de laine ont déjà amorcé le mouvement, le Capel gold est réédité et première confirmation pour moi : la collection d'hiver Peutibato propose 3 couleurs de sweat : gris clair, rouge clair... et ... jaune moutarde !

Bref, je prends une de ces guirlandes pour en regarder la finition quand je tombe sur son étiquette, le produit porte un nom, ce qui n'est pas habituel pour les petits produits Flaille :

LIBERTY

et là j'ai pensé : "il y a des baffes qui se perdent,
une telle volonté de récupération est pitoyable".

C'est tellement débile que c'en est presque risible.


Quelques jours plus tard,

j'avais donné rendez-vous à une charmante nouvelle PDG (dont je vous reparlerai bientôt)
devant la vitrine du magasin Quati-mini de Nantes
et là.... nouvelle grimace en découvrant sur une robe, un imprimé qui est très ouvertement inspiré du Wiltshire
(malheureusement je n'ai pas pu le prendre en photo)
et que Quati-mini appelle "imprimé liberty" (sans la majuscule)

J'ignore si Liberty est au courant, moi à leur place je m'apprécierais pas
ce qui m'agace d'autant plus que j'admire cette marque si créative
avec du jaune moutarde aussi d'ailleurs (mais chez eux c'est plus habituel)

le Wiltshire de chez Liberty
wiltshire_berry

L'ennui lorsque le nom de sa marque est aussi un mot commun
c'est que l'on ne peut pas se protéger contre son utilisation par d'autres.
Liberty ne peut rien faire contre un "imprimé liberty" ou une guirlande "LIBERTY".
Un cruel exemple de "liberté"... non ?

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Commentaires
B
Mais c'est vrai que parfois (même souvent) ça agace! Il m'est aussi arrivé ce genre d'aventure : une copine, un coup de fil pour me demander une idée, que je retrouve en vente 15 jours plus tard sur un salon; ou bien rendre service, créer un prototype puis le retrouver en vente sans aucune mention de la sous traitance... Oui, on s'expose toutes un jour à ce genre de situation, et ça met très en colère; mais souvent on ne sait pas qui de l'oeuf ou de la poule est arrivé le premier ! Alors restons calme...
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A
Et si on admettait une fois pour toutes que beaucoup de choses (soit-disant créées) mais en tout cas, évoquées et montrées sur les blogs, existaient AVANT la blogosphère?<br /> Ma grand-mère m'a appris à faire des granny dans les années 70; j'avais une dizaine d'années. Beaucoup les ont découverts ces derniers temps!Dans les années 80, Petit Faune m'a conduite direct dans le Liberty. Celle qui voudra relancer la mode des tuniques aux col et poignets "en pétales",tant cousues à l'époque, pourra toujours faire croire qu'elle en a eu l'inspiration... car ne seront touchées, que des jeunes mères n'ayant pas connu le "phénomène de cette époque"!...<br /> Le "vintage" a fait ressortir ce qui existait DEJA il y a 40 ans! La mode n'est-elle pas un éternel recommencement? Les plus jeunes autour de moi ne connaissaient pas le Liberty ou juste les fleurs qu'il évoque. Il faut pourtant se dire que c'est aussi la mode qui leur a fait connaître car la mode relance aussi certains produits... Je parie que Liberty y a beaucoup gagné au bout du compte! Le succès, c'est la reconnaissance au bout du compte!<br /> "Liberty" a tendance à passer dans le vocabulaire commun comme "Sopalin" (marque déposée à l'INPI en 1948!)ou Frigidaire et bien d'autres; cela veut dire que c'est une référence, même si finalement, l'exactitude du produit reste confuse pour certaines. Ma mère(75 ans) qui n'a connu de Liberty que les fleurettes, a du mal à se dire que Liberty fait aussi des rayures et autres motifs!!! <br /> Enfin pour avoir créé dans mon coin des petits bijoux en perles tissées, je peux assurer que là aussi, faut s'accrocher! Je crois qu'outre atlantique, il y toujours une longueur d'avance (pour tout) et que certaines ne se sont pas gênées pour s'attribuer des "créations"; merci le net!<br /> On a à présent le monde à portée de main; fallait bien se dire qu'il y aurait des abus ou des conséquences...
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P
je comprends ta réaction et en même temps en effet c'est inévitable. Les blogs sont très créatifs et donnent des tas d'idées à d'autres... c'est le probleme d'internet. Le premier créateur d'une bonne idée n'est pas toujours celui qui la rend célèbre malheureusement. En même temps la copie est de tout temps et de tout genre je crois.<br /> Complexité du monde... Mais tu as raison de réagir!
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P
Je m'étais fait cette remarque sur l'inspiration que fournit la blogosphère, quand La R. avait son catalogue So'Home. Dans un catalogue il y avait des articles Miniséri, des couches lavables, des coussins en crochet.<br /> http://ciresetbottes.canalblog.com/archives/2008/08/26/index.html<br /> Et il y aurait tant d'autres exemples, je pense!
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C
A côté de cela, déposer, oui mais déposer pour quoi ? Etes vous prète a faire un procès à Fly pour une guirlande ? Pardon de ce pavé dans la mare, mais il faut aussi se poser les bonnes questions. Pouvez-vous assurer à 100% que vous êtes à l'origine de l'invention de cette guirlande ? Pour défendre ses travaux, encore faut-il être la première à les avoir produit. Or, qu'est-ce donc qu'un pavois, si ce n'est une guirlande de drapeaux dont les bateaux sont ornés depuis des centaines d'années...<br /> Le jeu d'internet, la joie de montrer ses travaux, c'est aussi d'accepter, de manière induite, d'être copiée... <br /> <br /> Une seule solution face à cela, se créer un univers, être suffisamment originale pour être reconnue au premier coup d'oeil, se donner les moyens de créer, dans le sens artistique du terme, et non pas seulement dans le sens artisanal. Regardez les petites maisons d'oiseaux de Tamar Mogendorff, personne n'oserait les copier pour les vendre, elles sont tellement "marquées". Silo et ses papillons, une technique si simple, et pourtant un respect qui fait que personne n'ose en vendre des copies.<br /> Voilà, à mon sens, la réalité d'une VRAIE démarche créative.
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La souris à plumes
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